Retour des membres des syndicats policiers au sein du Conseil d’administration de la caisse de pensions de la fonction publique du canton de Neuchâtel
Depuis l’été 2024, les deux syndicats de la police neuchâteloise sont représentés au Conseil d’administration de la caisse de pensions alors que jusqu’à cette date nous n’avions droit qu’à une place, attribuée au SGADN. Nicolas Gremion représente le SGADN et Steven Bill le SPJN. Cette place supplémentaire a pu être obtenue au détriment du SSP, les sièges étant attribués en proportion du nombre de membres.
Les syndicats concernés par le plan PPP sont également représentés par un membre du syndicat des pompiers-ambulanciers de la Ville de Neuchâtel.
Fonctionnement du conseil d’administration de la caisse
Le Conseil d’administration est composé de 9 représentants des employeurs (communes, organisations para-publiques, Conseil d’Etat) et 9 représentants des employés (syndicats). Il est actuellement présidé par Thierry Gonzalez, chef du SRHE, Nicolas étant vice-président.
En plus du bureau du Conseil d’administration, deux commissions traitent, pour l’une, des éléments liés aux placements et pour l’autre, des conditions d’assurance.
Situation actuelle
Depuis la recapitalisation partielle par l’Etat (lors du changement de primauté en 2015), nous payons tous (Etat compris) une cotisation de recapitalisation totale de 3,8%. Les différentes mesures prises, le très bon travail de la direction de la caisse ainsi que la bonne tenue des marchés financiers ont permis d’améliorer les avoirs de la caisse bien plus vite que les projections ne le laissaient espérer.
Ainsi, à fin 2024, l’équivalent de 1.4 milliard de francs ont été portés en protection de la baisse des rendements et de la volatilité (620 millions pour le taux technique prudent à 1.75% et 820 millions dans la réserve de fluctuation de valeur, sorte de coussin permettant d’éviter de diminuer le taux de couverture en cas de baisse des marchés financiers). Ces renforcements, tant conjoncturels que structurels, visent à garantir la stabilité financière sur le long terme. La Caisse a d’ores et déjà atteint l’objectif de couverture des engagements de 80%, fixé, selon la loi fédérale, pour 2052.
Vu les bons résultats de 2024, le Conseil d’administration a décidé de rémunérer les avoirs de vieillesse des assurés actifs à hauteur de 3.25% (2,7% en moyenne sur les 5 dernières années). Un intérêt prospectif de 0,5% a déjà été décidé pour 2025, lequel pourra être complété en fonction des performances réalisées durant l’année en cours.
Des discussions ont eu lieu quant au versement d’une 13ème rente pour les retraités et/ou une indexation de ces dernières (à l’inflation). Il est néanmoins apparu à la majorité des membres du Conseil d’administration que tant et aussi longtemps que les assurés actifs paieraient des cotisations de recapitalisation, il n’était pas juste d’offrir aux rentiers une indexation de leur rente. L’attribution d’une 13ème rente (tout comme l’indexation) est toutefois étudiée à chaque fin d’année, en fonction de la performance réalisée sur la période.
Pour rappel, les membres actifs mais aussi les contribuables neuchâtelois ont lourdement participé, et continuent (par l’intermédiaire des cotisation employés et employeurs), à recapitaliser notre caisse de pensions. Par conséquent et par esprit d’équité, il nous semble juste de demeurer extrêmement prudents et de favoriser ceux directement impactés par cet effort et le changement de primauté.
Quelques mots sur les mois et années à venir
Si l’on se projette un peu dans l’avenir, la performance de la caisse et donc le rendement de nos futures rentes dépendra, principalement, de celle des marchés boursiers.
La caisse, grâce aux mesures de consolidation prises, est mieux armée pour pouvoir absorber les éventuels chocs à venir mais il faut demeurer attentifs et conserver l’approche prudentielle qui a été celle adoptée par le Conseil d’administration ces dernières années.
Les discussions porteront ces prochains mois sur la diminution de la cotisation de recapitalisation, qui nous permettrait, en tant que salariés, de diminuer la part versée au deuxième pilier, sans que cela ne touche nos futures rentes. En tant que contribuable neuchâtelois, cette diminution nous impactera indirectement, puisqu’elle influera sur la masse salariale globale, et permettra donc aux employeurs (Etat, communes) d’alléger cette charge.
A noter finalement que les relations entre représentants des employés et des employeurs sont excellentes. L’objectif commun est la bonne tenue de la caisse, même si les mesures pour y arriver, peuvent parfois être discutées. En conclusion, comme nous avons déjà eu l’occasion de le mentionner, nous sommes particulièrement optimistes quant à la gestion de notre caisse de pension, grâce notamment au travail remarquable mené par la direction.
Nous nous tenons à votre disposition pour toute demande, question, ou autre en lien avec la CPCN et vous invitons également à consulter le site Internet de la CPCN (www.cpcn.ch) qui contient certainement les réponses à vos questions (et bien plus encore !)
Steven Bill et Nicolas Gremion